Madame la secrétaire d'État, je veux attirer votre attention sur les conséquences inquiétantes de la diminution drastique et immédiate du nombre de contrats aidés dans nos communes et nos territoires.
Je prends un exemple simple, celui de la commune d’Audincourt, ville de 15 000 habitants, qui, à travers ses associations, se voit profondément impactée par cette décision.
Ainsi, la maison des jeunes et de la culture Saint Exupéry, centre social, situé dans un quartier classé prioritaire, a perdu trois postes – référent famille, secrétariat et comptabilité – en septembre 2017, auxquels s’ajouteront trois autres contrats aidés au cours de la période 2017-2018.
L’association Réussir Ensemble, située également aux Champs-Montants, s’est vu refuser le renouvellement de deux contrats aidés.
L’association Soli-cités, une association d’aide et de soins à domicile, doit normalement renouveler douze contrats aidés d’ici à la fin de l’année, des emplois qui représentent un souffle indispensable pour cette structure.
Les Francas du Doubs nous alertent également, tout comme l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes nous fait part de ses plus vives inquiétudes puisque la perte et le remplacement par des agents des services hospitaliers des quinze contrats aidés que compte cette structure représentent un coût supplémentaire de 65 600 euros, soit une augmentation du prix de journée de 4, 35 euros.
Voilà, madame la secrétaire d'État, à l’échelle d’une ville moyenne, un tableau rapide et non exhaustif des conséquences concrètes d’une telle décision. Diminuer drastiquement et sans aucune concertation le nombre d’emplois aidés a non seulement comme conséquence directe le retour à la précarité pour les personnes concernées, mais c’est également un coup porté à la cohésion sociale et aux services rendus aux plus fragiles qui sont directement remis en cause.
Madame la secrétaire d'État, pouvons-nous avoir un débat sur ces questions, afin d’assurer le vivre ensemble dans les quartiers, éviter des drames et, certainement, une remise en cause durable de la cohésion sociale ?