Je m’exprimerai au nom du groupe Les Indépendants – République et Territoires.
Avant que l’examen de ce projet de loi ne débute, j’éprouvais un certain optimisme. Les débats que nous venons de vivre me montrent une nouvelle fois combien la route est difficile. Pourtant, les collègues appelés à s’exprimer dans la discussion générale avaient tous affirmé – avec bonne foi, je pense – que le temps était compté, que le temps pressait et qu’il y avait urgence à agir.
Ce projet de loi à la fois symbolique et ambitieux nous donnait en effet l’occasion d’agir. Le texte a une portée symbolique, parce qu’il montre le chemin et exprime une volonté politique à portée universelle selon laquelle il faut changer.
Il s’agit également d’un texte ambitieux, car il est toujours difficile de réussir quand on commence à entrer dans le dur. Tout au long de ces débats, on a pu mesurer la timidité et entendre les inquiétudes des uns et des autres. Puis, pas à pas, amendement après amendement, on a observé les petits, les moyens et enfin les grands reculs. « Encore un instant, monsieur le bourreau ! »
Il y a tout juste deux ans, nous étions absolument unanimes dans cet hémicycle, de la droite à la gauche en passant par le centre, à soutenir et voter une résolution appelant de nos vœux le succès de l’accord de Paris. Je m’en souviens bien, car j’ai contribué à la rédaction de ce texte.
Aujourd'hui, je le répète, la situation se caractérise par l’accumulation de reculs successifs. En réfléchissant à ce que j’allais vous dire, mes chers collègues, je me suis souvenu de cette fable de La Fontaine, « Conseil tenu par les rats », dont vous connaissez comme moi la morale :
« Ne faut-il que délibérer,
« La Cour en Conseillers foisonne ;
« Est-il besoin d’exécuter,
« L’on ne rencontre plus personne. »