Monsieur le président, monsieur le ministre d’État, mes chers collègues, je veux dire quelques mots au moment où nous allons nous prononcer sur ce texte. La grande majorité, et même la quasi-totalité, des sénateurs du groupe Union Centriste votera pour ce texte.
Nos collègues de l’opposition sénatoriale ont été un peu caricaturaux en voulant faire de l’ensemble de la majorité sénatoriale des climato-sceptiques. Nous avons tous la volonté de lutter contre le dérèglement climatique, mais nous savons aussi que ce texte n’y suffira pas. Il faut s’engager résolument, je l’ai indiqué hier, dans une politique d’économie d’énergies et de développement des énergies renouvelables ; tout cela forme un tout.
Je veux toutefois vous dire, en toute honnêteté, que j’ai moi-même quelques regrets par rapport à ce débat. Le premier tient à ce que, sur un texte qui est finalement essentiellement symbolique, nous n’ayons pas su nous montrer plus unis et que nous ayons mis en avant les divisions de la Haute Assemblée.
Avant même que Jérôme Bignon ne le rappelle, je me souvenais de la remarquable unanimité avec laquelle la résolution qu’il avait présentée il y a deux ans, au moment de la COP21, avait été adoptée. J’avoue que j’éprouve quelque regret de constater qu’il en va différemment aujourd'hui.
En outre, certains amendements adoptés contre l’avis de la commission m’ont un peu attristé et certains propos que j’ai entendus m’ont laissé penser que tout le monde n’avait pas encore bien en tête la réalité des dérèglements climatiques et les risques qu’ils font courir – ce sont même plus que de simples risques, puisque, M. le ministre d’État l’a rappelé, un certain nombre d’événements dramatiques, dont les causes climatiques sont bien connues, ont déjà eu lieu. J’ai donc eu un sentiment de tristesse et de regret pendant ces débats.
Néanmoins, je l’ai dit, nous voterons pour ce texte. La France et le Sénat ont été aux premiers rangs du combat contre le réchauffement climatique au moment de la COP21…