Intervention de Claude Bérit-Débat

Réunion du 8 novembre 2017 à 14h30
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Vote sur l'ensemble

Photo de Claude Bérit-DébatClaude Bérit-Débat :

Je veux à mon tour exprimer mon regret vis-à-vis de l’attitude d’un certain nombre de nos collègues de la partie droite de l’hémicycle. J’avais indiqué lors de mon intervention en discussion générale que nous trouvions votre texte ambitieux et fort, monsieur le ministre d’État, et que nous le soutenions. J’avais tout de même évoqué quelques risques, notamment celui de voir rejeter nos amendements tendant à revenir au texte initial.

Or tel a été le cas, et j’ai indiqué hier soir qu’un véritable « détricotage » du texte était à l’œuvre. Mme Lamure a dit que j’exagérais, mais comme l’ont souligné mes collègues, notamment Roland Courteau, nous avons assisté à des reculs successifs et à l’introduction de multiples exceptions. C’est pourquoi j’ai réagi quand j’ai vu nos collègues de l’Ardèche dénoncer l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, alors que la majorité sénatoriale ne s’était pas fait entendre à ce sujet jusque-là.

Je veux vous exprimer le sentiment et la réalité d’un sénateur confronté, comme d’autres, à la problématique de l’exploration de ces gaz. On envisage de faire de la fracturation hydraulique ou pneumatique dans un département éminemment touristique, où se situe la rivière Dordogne, qui est une biosphère, et la vallée de la Vézère, qui est protégée en tant que « vallée de l’Homme », au risque de causer des dégâts environnementaux irréversibles, dans une simple perspective d’amélioration de la connaissance du sol… Je ne peux l’accepter !

Je voterai donc contre ce texte, bien entendu, avec beaucoup de regret. Il représente un très mauvais signal alors que s’ouvre la COP23.

Le président de notre commission du développement durable regrette lui-même que, deux ans après avoir voté à l’unanimité une résolution présentée par Jérôme Bignon, la majorité sénatoriale adopte une attitude tout à fait contraire et envoie, oui, un très mauvais signal dans le cadre de la COP23.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion