Intervention de Antoine Karam

Réunion du 8 novembre 2017 à 14h30
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Vote sur l'ensemble

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

Dans la logique de leurs interventions d’hier soir, les deux sénateurs de la Guyane voteront pour ce texte.

D’un côté, la Guyane est l’oxygène, le poumon du monde, mais, de l’autre, il y a eu pendant trop longtemps des rendez-vous manqués entre notre histoire et celle de l’État français.

La Guyane est devenue en 1964, par la volonté politique du général de Gaulle, une base spatiale. Pour le reste, la Guyane a toujours été administrée de façon un peu chaotique, parce que l’État a surtout voulu y préserver la paix sociale.

Aujourd'hui, le résultat est clair. Quand il y a 10 % de chômeurs en France, tout le monde crie ; nous en sommes à 30 %, et plus de la moitié des jeunes ne travaillent pas.

Pourquoi allons-nous voter ce texte ? Pour donner une chance à l’exploration. Nous n’avons pas envie de mourir idiots, nous voulons savoir si la Guyane, comme le Surinam, le Guyana et le Brésil, a une potentialité, et nous verrons alors ce qu'il sera possible de faire pour permettre à ce pays de bénéficier d’un développement endogène.

Pour terminer, nous avons eu d’autres rendez-vous manqués. Ainsi, alors que, dans les années 1960, le Guyana et le Surinam étaient les quatrièmes producteurs mondiaux de bauxite, ce minerai n’était pas exploité en Guyane, parce que la France ne voyait pas l’intérêt de construire un port en eaux profondes et quelques kilomètres de route sur un territoire aussi vaste que l’Autriche.

Depuis que, en 2008, le projet Cambior d’exploitation aurifère a été arrêté par le président Sarkozy, devenu un temps écologiste, la Guyane est restée sous cloche et, aujourd'hui encore, il n’y a pas de développement de notre territoire.

Il s'agit donc de volonté politique. La majorité de la population souhaite que nous puissions y voir un peu plus clair, et c’est dans ce sens que nous voterons pour ce texte.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion