Intervention de Nicolas Hulot

Réunion du 8 novembre 2017 à 14h30
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Vote sur l'ensemble

Nicolas Hulot, ministre d'État :

… et n’étaient qu’un maigre échantillon de ce que nous devrons faire ou, pis, de ce que nous devrons subir, nous avons trouvé de bonnes raisons, même si elles ne sont pas de mauvaise foi, pour tirer de nouveau les dispositifs vers le bas. Alors, oui, je suis inquiet.

Je suis inquiet parce que je sais que nous sommes à un moment déterminant, parce que nous avons déjà trop attendu, nous appuyant souvent sur l’argument, que certains ont oublié, selon lequel tout cela n’était pas avéré, comme on nous l’a dit très longtemps.

Le doute avait alors probablement des raisons d’être, parce qu’il paraissait assez extraordinaire que l’homme puisse s’être mis dans une telle situation de vulnérabilité. Je comprends qu’il ait fallu que la science vienne valider la réalité des changements climatiques et la responsabilité humaine, mais j’aurais préféré que l’on réagisse un peu plus tôt et que, maintenant que le diagnostic est partagé, celles et ceux qui, pendant longtemps, ont douté essaient au moins de se rattraper en rehaussant notre ambition.

Je reste donc inquiet, même si, en l’occurrence, la séquence n’est pas terminée. Je pense souvent à cette citation, quelque peu ironique, d’un philosophe dont j’ai oublié le nom : « Je déplore que le sort de l’humanité soit dans d’aussi mauvaises mains que les siennes ».

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