Les conséquences se chiffrent déjà en centaines de milliers de victimes, voire beaucoup plus. Or, malgré cela, ces pays ont consenti des efforts et pris des engagements importants compte tenu de leurs capacités, alors que, historiquement, ils ne sont pour rien dans ce dérèglement climatique. Dès lors, pour vous livrer mon sentiment spontané, j’ai du mal à assumer le message de timidité – c’est le moins que l’on puisse dire – qu’on leur envoie.
Certains, au début de nos échanges, disaient que ce texte n’était pas grand-chose ou qu’il ne servirait à rien. Mais à ce pas grand-chose, nous n’arrivons même pas ! Par ailleurs, on oublie que ces dispositions font partie d’un dispositif complet, qui s’agrégera de jour en jour et que d’aucuns ont d'ailleurs commencé à élaborer avant que je n’accède à mes responsabilités.
Ce projet de loi était une brique supplémentaire dans l’édification de ce dispositif. C’était une brique très importante et bien plus que symbolique. En effet, il faut, à un moment, mettre en cohérence ce que l’on dit et ce que l’on fait. Et quand on dit que les énergies fossiles sont la cause principale des dérèglements climatiques, le premier signal qu’il faut donner consiste à y renoncer.
Pour l’instant, on ne peut le faire qu’à l’intérieur de nos frontières. Vous disiez tout à l'heure que la France doit être suivie ; encore faut-il, pour cela, qu’elle soit en tête ! Elle l’a été dans l’établissement de l’accord de Paris, mais, à ce stade, elle ne l’est pas encore dans sa mise en œuvre.
Quoi qu’il en soit, il est de mon devoir de remercier tout de même Mme la présidente de la commission, Mme la rapporteur et M. le rapporteur pour avis du travail qu’ils ont réalisé pour préparer l’examen de ce texte par le Sénat.