Intervention de Dominique Le Guludec

Commission des affaires sociales — Réunion du 8 novembre 2017 à 16h30
Article 13 de la constitution — Audition de Mme Dominique Le guludec candidate proposée par le président de la république à la présidence de la haute autorité de santé

Dominique Le Guludec, candidate proposée par le Président de la République à la présidence de la Haute Autorité de santé :

Le numerus clausus n'est pas du ressort de la HAS. Les stages chez le praticien se sont énormément développés, au point qu'il devient difficile de trouver des maîtres de stage. L'ambulatoire ne convient pas partout. Aux États-Unis, la définition en est plus large, et il est vrai que, pour des personnes âgées isolées, après une anesthésie générale, il est bien plus facile de rentrer chez soi le lendemain matin que le soir même. Je suis d'accord : pour que l'ambulatoire se développe, il faut favoriser son financement.

La visibilité des bonnes pratiques est un vrai enjeu. Les recommandations ne suffisent pas : encore faut-il que les médecins les lisent. Vu leur nombre d'heures de travail, et le changement dans les modes de communication, celles-ci doivent être présentées sous forme synthétique : tableaux, schémas... Il y a sans doute des progrès à faire dans ce domaine.

À chaque innovation importante, les référentiels sont évalués préalablement par la HAS. D'énormes chantiers en perspective !

Les critères d'évaluation ont beaucoup évolué. Le SMR est utile, et la valeur thérapeutique peut simplifier en réduisant à un seul critère, donc à un seul tarif de remboursement. L'évaluation de l'efficience de la prise en charge est un véritable enjeu.

Pour remédier au manque de psychiatres, il faut que cette spécialité soit choisie par davantage d'étudiants. C'est le choix qu'a fait ma fille, en tous cas ! Mais ce n'est pas du ressort de la HAS. J'avais cru comprendre que l'installation du Tep Scan et du cyclotron était imminente. Je souhaite qu'ils soient bientôt opérationnels.

Pour certifier les GHT, il faut évaluer chaque site et le parcours du patient. Je suis d'accord, il faut simplifier et améliorer les outils de recueil. Cela ne concerne pas que les qualiticiens des hôpitaux - même si la complexité de leurs procédures nous a dotés d'un solide socle organisationnel - mais tous les professionnels. Les experts-visiteurs doivent consacrer du temps, et nous devons aussi mobiliser nos collègues médecins pour que la certification soit médicalisée.

Ce point de l'ordre du jour a fait l'objet d'une captation vidéo qui est disponible en ligne sur le site du Sénat.

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