Effectivement, 15 % de femmes est un taux trop bas. Il faut attaquer le problème à la fois à la base et au sommet. Au sommet, je veille à promouvoir les femmes qui sont en situation d'accéder à des postes de responsabilité. En général, les mérites des candidatures féminines ne sont pas moindres que celles de leurs camarades masculins. Néanmoins, nous sommes tributaires d'un vivier encore trop étroit. Il convient donc de faciliter l'engagement des femmes dans nos armées, notamment en tant que militaire du rang. En effet, 48 % des officiers sont des militaires issus du rang... Cette politique prend du temps. Il est essentiel que le plan famille puisse contribuer à un partage plus harmonieux entre la vie militaire et la vie familiale.
Bien que le taux de femmes dans les classes préparatoires scientifiques reste incroyablement bas, autour de 10 % à 15 %, il atteint presque 20 % dans les écoles d'officiers. Ce qui est tout de même mieux. Par ailleurs, je me réjouis qu'un certain nombre de jeunes femmes sortent majors de leur promotion. L'ensemble de ces mesures, mises bout à bout, contribuera à améliorer la féminisation de nos armées.
J'ai été interrogée sur la préparation opérationnelle. Je peux vous répondre sur la partie aérienne : notre objectif est de réaliser 11 000 heures de vol par an, et 6 200 heures de simulateur et d'entraînement. Aujourd'hui, nous n'y sommes pas. Je n'ai pas avec moi les chiffres exacts, je vous les transmettrai par écrit.
En conclusion, je ne résiste pas au plaisir de vous dire que vingt-six femmes occupaient des postes d'officiers généraux en 2015 ; elles étaient trente en 2016 ; elles sont trente-cinq en 2017 !