J’entends bien ce que vous dites : notre décision va prêter à sourire si nous pensons donner des leçons en nous affranchissant simplement des 1 % d’hydrocarbures que nous produisons sur notre territoire. Vous pourriez aussi inverser le raisonnement : si nous ne sommes même pas capables de le faire, que pourrons-nous faire ? Encore une fois, il faut relier cet objectif à tous les autres, car on évoque ce sujet comme s’il était isolé, que cette mesure constituait notre seule contribution et que nous n’avions pas d’autres plans d’action ou d’autres mesures.
D’abord, la France n’a pas vraiment de raison de donner des leçons – ça, c’est sûr ! –, notamment au moment où une grande partie du monde subit les conséquences d’un phénomène qu’elle n’a pas provoqué et qui est la conséquence d’un mode de développement dont elle n’a pas profité. Notre pays, pas plus que les autres, n’est donc en situation de donner des leçons. Il s’agit plutôt de remplir notre devoir d’humanité au regard des conséquences que nous infligeons aux uns et aux autres, y compris aux populations les plus vulnérables de notre propre territoire.