Monsieur le sénateur Fouché, vous parlez de deux sujets qui n’ont rien à voir.
Le premier sujet est celui de la recherche sur les cancers pédiatriques. La recherche sur les cancers pédiatriques était une des priorités du plan cancer 2014–2019 que j’ai rédigé. Nous avons investi 10 % de l’ensemble des budgets de recherche sur la recherche sur les cancers pédiatriques. Les essais cliniques les plus innovants au monde ont notamment pu être négociés avec les industriels sur la base du séquençage du génome de tous les enfants atteints de tumeur réfractaire ou en rechute, l’essai ESMART, qui est maintenant déployé sur l’ensemble de la communauté européenne. J’ai réussi à agréger, autour de cet essai clinique, la totalité des big pharma internationales pour qu’elles nous donnent les médicaments les plus innovants afin que les enfants français y accèdent bien avant l’ensemble des pays du monde.
Ensuite, vous parlez d’un médicament de thérapie cellulaire et génique, extrêmement cher, les CAR-T cells, qui vient d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché par la Food and Drug Administration, la FDA, américaine. Il est en cours d’examen par l’Agence européenne des médicaments, l’EMA. Il sera évidemment accessible en Europe dès qu’il aura reçu l’autorisation de mise sur le marché. Son prix sera alors négocié.
Aucun enfant français nécessitant un CAR-T cells dans le cas d’une leucémie aiguë réfractaire n’échappera à la chance de la guérison pour des raisons budgétaires, je m’y engage aujourd'hui devant la communauté nationale. Nous avons évidemment anticipé les coûts que représenteraient ces traitements et la prise en charge particulière de ces enfants.
Par ailleurs, il n’y a pas, aujourd'hui, d’impossibilité pour les enfants d’accéder à ces traitements qui peuvent entrer dans des essais cliniques américains. Les transports de ces enfants et les prises en charge peuvent être assurés par la solidarité nationale, par la sécurité sociale en tant que de besoin.
Donc, ne mélangeons pas les sujets ! Monsieur le sénateur, aujourd'hui, tout est fait en France, et j’en fais ma priorité, pour qu’aucun enfant français n’ait une perte de chance quand il souffre d’un cancer.