À André Gattolin, je préciserai qu'en France, on distingue l'attaque de la défense et du renseignement. Dans le monde anglo-saxon, les trois sont réunis, ce qui ouvre la porte à tous les mauvais coups possibles.
Par ailleurs, on craint une approche mercantile qui nous emmène vers le bas. Alors que nous avons d'excellents laboratoires pour l'évaluation, nous pourrions demain avoir des entreprises étrangères qui proposeraient des certifications moins chères. Et comme on l'a dit, ce n'est pas la même chose de certifier une brosse à dents et la Défense nationale.
L'ENISA n'est composée que de 80 personnes. Son siège est à Héraklion en Crète, un endroit difficile d'accès. Son mandat doit s'arrêter en 2020. Donc, qu'elle soit pérennisée et renforcée, c'est une bonne chose. Mais son rôle doit rester de soutenir l'amélioration des capacités des États et leur coopération.