Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du 14 novembre 2017 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Cop23

Sébastien Lecornu :

Monsieur le sénateur, permettez-moi d’excuser le ministre d’État Nicolas Hulot, qui porte actuellement la voix de la France à la COP23.

Vous avez raison, il y a urgence à agir en matière de transition écologique et énergétique. C’est ce que les scientifiques ont rappelé hier dans le journal Le Monde. La France d’outre-mer n’a d’ailleurs pas besoin qu’on le lui rappelle, puisqu’elle vit très directement les dérèglements climatiques ; vous, à La Réunion, le savez bien. Le Premier ministre s’est rendu dernièrement aux Antilles avec une délégation de ses ministres : nous avons pu constater à quel point l’avancée du trait de côte et la montée du niveau de la mer sont extraordinairement préoccupantes.

La réponse de la France, et du Gouvernement depuis le mois de mai dernier, consiste à agir sur trois plans.

D’abord, au plan international, nous participons à la COP23 et au pacte mondial pour l’environnement signé en septembre dernier à l’Assemblée générale des Nations unies. Je pense aussi, bien évidemment, au sommet du 12 décembre prochain, qui doit permettre, deux ans après l’Accord de Paris, de rendre celui-ci opérationnel et de parler très clairement des financements, à l’heure où les États-Unis se retirent peu à peu de l’accord.

Ensuite, au plan national, Nicolas Hulot a présenté le plan Climat aux Français en juillet dernier et vous avez récemment examiné le projet de loi mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels. Des mesures de transition sont prises pour aider les Français, y compris les plus modestes, qu’il s’agisse de leur logement ou de leur voiture. Une prochaine programmation pluriannuelle pour l’énergie est en préparation, qui fixera un nouveau mix énergétique à l’élaboration duquel le Gouvernement souhaite que le Sénat soit étroitement associé. Bref, la réponse nationale est ambitieuse.

Enfin, comme vous l’avez souligné, monsieur le sénateur, il y a une réponse territoriale. C’est pour cela que le Premier ministre a validé une enveloppe exceptionnelle de 75 millions d’euros pour répondre à l’urgence en ce qui concerne les territoires à énergie positive pour la croissance verte, pour lesquels il y avait une difficulté de financement. C’est pour cela aussi que nous développons les contrats de transition écologique pour l’année prochaine ; La Réunion, monsieur le sénateur, pourra y candidater. C’est pour cela enfin que nous souhaitons développer les énergies renouvelables, en particulier dans les outre-mer, comme le souhaite également Mme Girardin.

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