Lorsque l’on va sur le terrain, on peut le constater dans nombre de quartiers.
Quand vous affirmez que l’argent, c’est une chose, mais que cela ne suffit pas, je peux vous suivre. Mais il faut tout de même de l’argent ! D’ailleurs, on nous reproche de ne pas en mettre suffisamment…
Là où vous avez raison, c’est qu’il faut une volonté. En revanche, là où je ne suis pas d’accord avec vous, c’est que ce n’est pas de la discrimination positive – je vous renvoie à celui qui a utilisé ces mots pour la première fois – que de prendre des mesures pour rattraper le retard, amener le droit commun ou rétablir l’accès aux services publics dans les quartiers. S’il existe des problèmes dans les territoires ruraux, il y en a aussi dans nombre de ces quartiers, où on trouve moins de bureaux de poste ou de commissariats qu’ailleurs et où nos concitoyens se trouvent manifestement confrontés à des problèmes de mobilité.
Il faut bien le reconnaître, nous sommes parfois confrontés à des situations exceptionnelles : c’est le cas lorsque 60 % de la population de certains de ces quartiers est allophone, c’est-à-dire qu’elle ne parle pas le français mais l’une des vingtaines d’autres langues pratiquées. Nous sommes donc obligés de travailler à la mise en place de mesures, qui ne sont pas spécifiques, mais qui permettent de ramener le droit commun, la République dans ces quartiers.
Là où vous avez raison, c’est qu’il faut de l’autorité, ce qu’a très fermement rappelé le Président de la République, car il faut que la sécurité puisse régner dans ces quartiers, comme ailleurs !