Je veux simplement rappeler que le gouvernement précédent, face aux difficultés rencontrées par les agriculteurs, avait pris la décision de baisser de sept points la cotisation d’assurance maladie et maternité, dès 2016, pour redonner des marges de compétitivité et pour rapprocher les taux de prélèvements sociaux de ceux de nos voisins européens.
Le Gouvernement décide de changer la donne et de passer d’un taux de cotisation maladie et maternité de 3, 04 % à un taux progressif de 1, 5 % à 6, 9 %. Au premier abord, cela pourrait paraître séduisant, puisque les plus faibles revenus en seront les principaux bénéficiaires. Cela étant, quand on examine de près les montants des gains en cause, on s’aperçoit que, pour un revenu annuel de 5 000 euros, le gain serait de 48 euros, que, pour un revenu annuel de 10 000 euros, il ne serait que de 134 euros, que l’opération serait neutre à 13 500 euros et qu’elle deviendrait négative au-delà de cette barre.
On demande donc tout simplement que le taux de 3, 04 % soit maintenu et que l’ensemble de la profession agricole puisse en bénéficier.
Rappelons au passage qu’un revenu annuel de 13 500 euros correspond à 75 % du SMIC.