Intervention de Rachida Dati

Réunion du 5 mars 2009 à 21h30
Loi pénitentiaire — Article 24, amendement 303

Rachida Dati, garde des sceaux :

Nous sommes favorables à l’amendement n° 303.

Concernant l’amendement n° 235, l’utilisation de moyens de détection électroniques, qui sont au nombre des modalités de mise en œuvre des fouilles, ne relève pas du domaine législatif.

Par ailleurs, le principe du respect de la dignité de la personne résulte des dispositions de l’article 10 du texte.

En outre, l’amendement tel qu’il a été rédigé prévoit une interdiction des fouilles intégrales ainsi qu’une décision spécialement motivée pour les fouilles des cellules. Or ces fouilles ont lieu pour la sécurité de l’établissement et ne sont pas une sanction. Imposer la motivation des fouilles à l’administration pénitentiaire alourdirait la gestion et l’organisation de l’établissement.

Nous sommes donc défavorables à l’amendement n° 235.

L’amendement n° 45 rectifié a pour objet le respect des biens et de la vie privée des détenus. Or, comme l’a dit le rapporteur, le premier alinéa de l’article 24 ne prévoit pas de distinction entre les fouilles corporelles et les fouilles de cellules ; il a vocation à s’appliquer à l’ensemble des cas.

En conséquence, l’amendement est satisfait. S’il est maintenu, nous y serons défavorables.

L’amendement n° 134 prévoit que les détenus assistent à la fouille de leur cellule et de leurs effets personnels. J’ai entendu les arguments du rapporteur, mais j’irai encore plus loin : je défends la dignité et la sécurité de l’administration pénitentiaire.

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