Merci de cet avis favorable sur cet amendement particulier sur lequel nous travaillons depuis longtemps, notamment avec l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les troubles cognitifs sont un grave problème humain et sociétal. Actuellement, des molécules innovantes se trouvent sur les paillasses des laboratoires qui, assemblées entre elles, pourraient apporter des améliorations importantes. Mais il faut au minimum 15 ans pour qu'elles se retrouvent sur les étagères des pharmaciens. Or, dans ce laps de temps, il y aura 1,5 million de personnes en déchéance, pour un coût de 400 milliards, direct et indirect pour notre société. Comment gagner du temps ? Investissons dans les biotechnologies, insuffisamment mobilisées en raison des délais trop longs et de l'absence de résultats significatifs probants dans le domaine des troubles neurodégénératifs. Entre le diagnostic d'un Alzheimer et la réalisation se passent six ans. Il y a moins d'investissements dans les biotechs pour les troubles neurodégénératifs que dans la carcinologie. Gagner du temps administratif sera possible avec une nouvelle autorisation. Actuellement il y a une autorisation de mise sur le marché, les autorisations temporaires d'utilisation (ATU), les essais cliniques avec trois phases codifiées, les ATU nominatives ou de cohorte et d'autres dispositions reconnues par le droit européen par l'Agence européenne des médicaments (EMA) et l'ANSM comme l'usage compassionnel avec recommandation temporaire d'utilisation (RTU) ou des dérogations exceptionnelles. Ces molécules nécessitent un temps très long pour être finalisées, d'où la responsabilité du malade qui prend en charge sa pathologie, dans une optique de survie plus que de soin, pour gagner du temps : c'est une utilisation testimoniale avec l'implication du patient, éclairé et surveillé.