Mes propos sont proches de ceux que vient de tenir ma collègue de Martinique, auxquels je n’enlèverai pas un mot, sinon que mon territoire se situe dans le sud de la France métropolitaine.
Monsieur le ministre, aujourd’hui, au XXIe siècle, dans un pays comme la France, des enfants souffrent d’une santé précaire, digne d’un pays du tiers-monde. J’assume mes propos : ces enfants connaissent la malnutrition, jusqu’à la dénutrition, ce qui conduit à leur échec scolaire, car il faut être en bonne santé pour bien réussir à l’école. Certains logements sont insalubres, et des familles sont obligées de vivre dans des conditions inadmissibles, ce qui, malheureusement, aggrave encore la précarité de leur santé.
Sur certains territoires, dont le mien, il y a trente-quatre médecins pour 100 000 habitants. C’est une réalité quotidienne ! Des gens renoncent même aux soins les plus élémentaires.
Il faut vraiment donner un coup d’accélérateur pour pallier ces difficultés. Je sais, monsieur le ministre, que vous êtes également concerné sur votre territoire ; je pense donc que vous partagez au moins mon analyse.
Les zones franches de santé que nous proposons, inspirées des zones franches créées pour le monde de l’entreprise, inciteront davantage les médecins qui débutent à s’installer dans ces quartiers, rendus plus attractifs.
C’est pourquoi je tiens absolument à ce que cet amendement essentiel soit adopté. Ses dispositions offriraient une chance à certains de nos compatriotes qui se trouvent aujourd’hui dans une situation de santé plus que précaire !