Intervention de Marie-Noëlle Lienemann

Réunion du 17 novembre 2017 à 14h30
Financement de la sécurité sociale pour 2018 — Articles additionnels après l'article 57

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Je fais partie des quelques membres du groupe socialiste et républicain qui voteront contre la quatrième partie de ce PLFSS.

Madame la ministre, vous nous expliquez qu’accroître l’endettement de la France, c’est tirer des traites sur les générations futures, et qu’il nous faut penser à nos enfants. Soyez convaincue que je pense à eux ! Depuis des années, on nous explique que les politiques d’austérité, les politiques libérales sont nécessaires pour préserver nos enfants et limiter l’endettement. Or je constate que, en France et plus largement en Europe, l’endettement s’accroît et le taux de croissance est inférieur en moyenne à ce qu’il est dans les autres grands pays développés.

Ce n’est pas le moment d’entamer un débat sur les grands choix économiques du pays, mais j’ai personnellement toujours plaidé pour des politiques de relance concertées et ciblées. Cela étant, même si l’on devait accepter vos présupposés, ce n’est pas l’hôpital public, la santé qui doivent trinquer au moment de faire des arbitrages ! Or c’est ce qui se passe depuis trop longtemps et, aujourd'hui, nous avons atteint un niveau insupportable de déséquilibre !

Alors, j’entends bien : demain, on rase gratis ! Demain, on va déployer la télémédecine : très bien, j’approuve ! Demain, on va structurer les parcours de soins de façon plus intelligente : bravo, on verra ! Demain, on va améliorer l’efficacité de toute une série de dispositifs : bravo, très bien, je verrai ! Mais que fait-on aujourd’hui, ici et maintenant ? On ne pourra pas mener ces réformes dans le climat actuel de tension qui s’est instauré au sein de l’hôpital public.

Les économies que vous annoncez, madame la ministre, c’est pour demain. En revanche, quand il s’agit de lutter contre la fraude et de récupérer des recettes ou d’en trouver de nouvelles, vous nous dites qu’il faut attendre !

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