Intervention de René-Paul Savary

Réunion du 16 novembre 2017 à 21h45
Financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article 34

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Une fois qu’on a dit cela, va-t-on attendre éternellement et laisser se développer ces maladies infectieuses, avant de prouver qu’il n’y a pas de risques ? Dans ces conditions, ma chère collègue, ne prenez plus la route, parce qu’il y a toujours un risque…

En France, c’est tout de même un peu plus compliqué qu’ailleurs ! Je prendrai l’exemple de la ceinture de sécurité. Tout le monde constatait qu’elle pouvait sauver des vies, mais tant que l’on ne l’a pas rendue obligatoire, on n’a pas réussi à diminuer la dangerosité des accidents.

Nous sommes ici confrontés à un vrai problème, à savoir l’échec, pendant des années, d’une politique de prévention. On a déjà constaté l’échec de la politique relative au nombre de médecins, qui s’appuyait sur le principe suivant : plus il y a de médecins, plus on fait de dépenses. Vingt, trente et quarante ans après, on s’aperçoit que la formule ne fonctionne pas !

Dans le cas qui nous occupe, la décision a été prise de ne pas attendre et de prendre ses responsabilités, ce que je considère comme courageux et que je salue.

Certes, il faut entourer cette mesure, en commençant par convaincre les médecins, puisque moins de 50 % d’entre eux sont convaincus de l’importance de la vaccination. C’est tout de même extraordinaire !

L’argument pour convaincre les patients, c’est quand même l’obligation. Il y a moins de discussions, on gagne un peu de temps, et c’est efficace. C’est la raison pour laquelle je soutiens, pour ma part, cette action.

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