Intervention de Agnès Buzyn

Réunion du 16 novembre 2017 à 21h45
Financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article 34

Agnès Buzyn, ministre :

Madame Cohen, s’agissant des adjuvants aluminiques, il s’agit d’un problème bien français. Je rappelle à cet égard que l’Organisation mondiale de la santé a dit clairement que, d’un point de vue épidémiologique, la myofasciite à macrophages était une maladie qui n’avait été observée qu’en France, à l’exception de quelques cas. Nous sommes donc en face d’une équipe ayant décrit une maladie qui n’existe qu’en France et n’est pas reconnue par l’OMS et cette équipe sème le doute sur l’imputabilité de cette maladie aux adjuvants aluminiques.

Nous avons quatre-vingt-dix ans de recul pour ce qui concerne les vaccins à base d’aluminium. Des centaines de millions de doses ont été injectées dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé a produit un rapport sur les adjuvants et a conclu à leur innocuité. Les académies de médecine françaises, le Haut Conseil de la santé publique, toutes les agences de sécurité sanitaire du monde, la FDA américaine, l’Agence européenne des médicaments, qui fonde la pharmacovigilance, concluent à l’innocuité des vaccins à base d’adjuvants aluminiques. Je veux bien qu’en France on continue de douter. Une équipe travaille, ses projets sont financés, elle répond à des appels à projets et personne ne l’empêche de travailler sur ce sujet.

Toutefois, à un moment donné, nous devons prendre nos responsabilités. Ces vaccins existent, ils sont efficaces et complètement sécurisés, puisque nous connaissons parfaitement leurs effets secondaires. Ils sont utilisés depuis quatre-vingt-dix ans. Parallèlement, des enfants meurent, en France, parce que l’on instille le doute en mettant en avant un effet secondaire hypothétique et un lien plus qu’hypothétique avec un adjuvant utilisé depuis quatre-vingt-dix ans. Cela suffit ! Il faut maintenant prendre ses responsabilités, ce que je fais.

Excusez-moi, j’ai oublié ce que je voulais ajouter, ce qui prouve que je suis émue, madame Cohen…

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