Je suis heureux de saluer des personnalités éminentes, qui connaissent bien notre pays. Le président Masri a été ambassadeur à Paris, avant d’être ministre des affaires étrangères, puis Premier ministre du Royaume. Mme Sharaf a été la première femme ministre de Jordanie, au poste de ministre de l’information, et je sais ce qu’elle a fait pour promouvoir la liberté de la presse et la place des femmes en politique.
La délégation jordanienne est en France à l’invitation de notre groupe interparlementaire d’amitié, présidé par notre collègue Christiane Kammermann, et je me réjouis de leur visite. Je les ai rencontrés dimanche dernier.
La Jordanie est un pays avec lequel la France entretient, de longue date, des liens d’amitié et de partenariat. La Jordanie est un exemple de modernité et de tolérance au Proche-Orient, où la recherche d’une paix durable reste si difficile.
Cette région vient d’être à nouveau endeuillée par un drame qui a coûté la vie à plusieurs personnes dans les eaux internationales, au large de Gaza. La France, par la voix du Président de la République et du Premier ministre, a condamné l’usage disproportionné de la force et la violation du droit international par Israël, exigé la libération de l’ensemble des personnes présentes sur les bateaux, l’ouverture d’une enquête internationale et le respect des résolutions de l’ONU qui condamnent ce blocus. Je m’associe sans réserve à cette démarche.
Tous ceux qui croient en une paix dans la région savent qu’elle passe par le dialogue et par un respect mutuel. Je forme le vœu que, après six décennies de violences, cette région puisse enfin connaître la stabilité, trente années après la déclaration de Venise.
Je sais, pour m’en être longuement entretenu avec lui, que tel est aussi le vœu du président Masri, à qui je suis heureux de dire l’amitié du Sénat de la République française.