Madame la ministre, je vous ai écoutée avec attention et je partage certains de vos propos, d’autres pas du tout.
Par exemple, je partage votre combat en faveur des familles les plus modestes, celles qui ont le plus de besoins, et l’attention que vous portez à la pauvreté des enfants. Mais avouez que ce pli a déjà été pris les années précédentes !
L’examen des derniers projets de lois de financement de la sécurité sociale a bien montré que le gouvernement précédent mettait effectivement l’accent sur les familles les plus modestes.
Madame la ministre, vous devriez entendre le consensus qui s’exprime aujourd’hui sur quasiment toutes les travées de cet hémicycle. Beaucoup d’entre nous pensent que le compte n’y est pas et que vous reprenez d’une main ce que vous donnez de l’autre !
Je vous rappelle que le conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales a émis, à l’exception des organisations patronales, un avis défavorable sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018.
Je note aussi que notre position est reprise par de grandes associations, que nous n’avons pas nécessairement l’habitude d’entendre.
J’entends que l’année 2018 doit être celle de la réflexion et de la mise à plat de notre politique familiale – accueil de la petite enfance, universalité des droits, etc. Vous nous dites que vous n’avez pas de tabou. Je vous rejoins sur ce point et vous suggère d’intégrer à votre réflexion un travail sur le service public à destination des enfants de moins de trois ans, car ce sujet fait pleinement partie de ce que vous appelez la conciliation entre vies personnelle et professionnelle.
Naturellement, je voterai l’amendement n° 211 de suppression de l’article 26.