Intervention de Michelle Meunier

Réunion du 16 novembre 2017 à 14h30
Financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article additionnel après l'article 26 bis

Photo de Michelle MeunierMichelle Meunier :

Madame la ministre, je vous remercie de vos propos rassurants. J’en profite pour dire que nous aimerions vous entendre sur cette politique très particulière de la protection de l’enfance, des choses importantes s’étant engagées non seulement avec la loi de 2016, mais aussi par la suite. Le Conseil national de la protection de l’enfance se réunit régulièrement, et je sais que vous y êtes attendue pour porter la voix du Gouvernement.

Nous avons eu l’occasion de débattre de ce sujet durant trois lectures, car l’examen a été long, ici, au Sénat. Souvent, les débats ont été entachés, pollués, par les aspects financiers que je ne méconnais absolument pas, et qui sont très importants.

Au départ, je le rappelle, cette mesure, faite pour aider ces jeunes à sortir du dispositif de l’ASE, était assez symbolique. Il s’agissait d’éviter qu’ils ne se retrouvent, comme vous l’avez relevé, dans des situations de grande précarité.

Cet amendement ne me surprend pas personnellement. Je dois cependant vous dire que les professionnels de la protection de l’enfance, mais aussi les adultes qui sont passés par l’ASE, ont été choqués que l’on puisse revenir sur cette mesure, qui a été élaborée avec leur concours et leur participation.

Je ne reviendrai pas sur les arguments que Mme Doineau nous a donnés. L’équité entre les familles, entre les enfants, des familles qui adopteraient des stratégies calculées pour entrer à l’ASE et bénéficier de ce pécule : non, je n’y crois absolument pas !

Je ne peux retenir ces arguments, et je voterai contre les amendements de Mme Doineau et de M. Savary.

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