Madame la secrétaire d’État, je crains que les mots ne soient un peu éloignés des actes… Les agriculteurs et les consommateurs attendent des décisions très concrètes, et pas des effets d’annonce concernant ce qui sera peut-être fait dans dix, vingt ou trente ans.
Le Gouvernement semble penser à l’avenir de nos enfants selon des concepts de l’ancien monde. C’est bien dommage, et j’ai peur que la déception des Français ne soit très grande. J’ai bien entendu vos propos, mais, dans les faits, les choses sont un peu différentes et ce sont les Français qui seront, malheureusement, les premières victimes de la situation actuelle. Des décisions doivent vraiment être prises dès maintenant. L’exemple de l’élevage dont je vous parlais, où la densité sera de 21 poulets au mètre carré, est symptomatique d’un profond malaise, et j’espère que vous regarderez ce dossier de près.
Nous devons absolument valoriser l’excellence de notre agriculture et sauver ce pan primordial de notre économie. Je rappelle que, en moyenne, chaque jour un agriculteur se suicide… Notre milieu rural vit un terrible drame humain.
J’espère que vous transmettrez mes interrogations à M. Hulot. De notre côté, nous serons particulièrement vigilants.