Le projet immobilier et commercial EuropaCity, dont l’implantation est prévue sur le triangle de Gonesse, menace l’équilibre des territoires concernés de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise. Son impact économique, social et environnemental sera en effet important, et même désastreux.
Ainsi, parmi les nombreuses problématiques soulevées, celle de la concurrence avec les centres commerciaux ou de loisirs et les commerces de proximité plus ou moins proches est centrale, de même que celle de l’emploi.
EuropaCity occupera quatre-vingts hectares de terres agricoles fertiles. Ces terres cultivables permettraient d’encourager en Île-de-France le développement des circuits courts et d’une production locale respectueuse de l’environnement, comme le propose notamment les auteurs du projet alternatif CARMA. Surtout, elles constituent un puits de carbone, qui favorise l’équilibre et la régulation de la température sur le territoire, notamment dans la capitale, en cas de canicule.
Nous sommes très préoccupés par les risques d’accroissement de la pollution et par l’allongement des temps de trajet, car les autoroutes A1 et A3, déjà surchargées, seront complètement saturées. L’autorité environnementale indique que le temps de trajet entre Paris et l’aéroport de Roissy passerait de 50 à 90 minutes : c’est un sévère problème tant pour les habitants que pour le fonctionnement de cet aéroport.
La mobilisation citoyenne grandit, à juste titre, contre EuropaCity et M. le ministre d’État Nicolas Hulot s’est lui-même prononcé contre la réalisation de ce projet –incompatible avec le plan Climat –, tout comme le commissaire enquêteur. Nous les rejoignons sur ce point : nous ne souhaitons pas la réalisation de ce projet, qui véhicule un modèle de société contribuant à la mise à bas des objectifs de la France en matière de préservation de l’environnement, objectifs qu’il est pourtant vital de réaliser de manière urgente et cohérente.
Madame la secrétaire d’État, l’État français va-t-il prendre ses responsabilités et mettre un terme à ce projet nocif pour l’environnement et nos territoires, comme il en a la possibilité, pour aller vers un projet d’aménagement qui soit respectueux des engagements de la France en matière environnementale ?