J’ai bien entendu l’affirmation renouvelée de l’intérêt du Gouvernement pour ce projet essentiel pour notre grande et belle région. J’ai bien noté aussi qu’il s’agit d’une pause, et non d’une remise en cause.
Permettez-moi d’insister sur la situation que vivent les usagers quasiment au quotidien. Les Normands sont malheureusement les éternels oubliés de la SNCF. Cela ne peut plus durer.
Encore cette année, lorsqu’a été lancée la nouvelle offre d’abonnement illimité pour les jeunes valable sur les TGV et les trains Intercités, aucune ligne normande n’était concernée. Ce n’est pas normal. Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire des trains Intercités en Normandie. Je connais particulièrement la ligne Paris-Caen-Cherbourg, qui a été classée en 2011 par la SNCF parmi les douze lignes dites « malades » du réseau national. Les trains sont bondés, les conditions de voyage sont souvent déplorables, les incidents techniques sont fréquents, parfois le train est même annulé, faute de conducteur… Tout cela méritait d’être rappelé, car tel est le quotidien des usagers de cette ligne.
Cette année, entre le 1er janvier et le 9 novembre, on comptait déjà 125 heures de retards cumulés sur les trains à forte fréquentation. Vous le comprenez bien, cette situation porte atteinte à l’image de la Normandie, du Calvados plus précisément, et, partant, au développement économique et à l’attractivité de notre territoire.
Je compte sur vous, madame la secrétaire d’État, pour transmettre ce message à Mme Borne, ministre chargée des transports.