Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Réunion du 21 novembre 2017 à 15h10
Avenir de l'institut français — Débat interactif

Photo de Jean-Baptiste LemoyneJean-Baptiste Lemoyne :

Madame la sénatrice, vous avez rappelé dans quel cadre historique s’inscrit notre tradition de diplomatie culturelle, et vos propos m’invitent à évoquer un point précédemment soulevé par André Vallini : le souhait d’asseoir notre diplomatie sur l’action culturelle a conduit à une intrication très étroite entre les instituts locaux et le réseau du ministère.

À l’évidence, notre modèle diffère de celui du British Council ; les missions sont assurées, en France, grâce à notre conception très régalienne de l’action publique.

Nous allons effectivement resserrer les liens entre Européens, et ce dans le cadre du nommage internet en coopération, ou NIC. Toutefois, il faut prendre en compte les aires linguistiques qui existent sur notre continent : quoique distinctes, elles peuvent coopérer. Je songe en particulier à l’hispanophonie, à la lusophonie ou à la francophonie. La France pourrait prendre la tête d’un mouvement visant à ce que ces différentes aires se parlent davantage.

À ce titre, je vous l’avoue, je suis un peu nostalgique de l’Union latine. Cette dernière avait été créée par Philippe Rossillon, et il serait bon de la remettre au goût du jour. Cet outil permettait un dialogue entre les différentes « phonies ». À mon sens, il s’agissait là d’un message intéressant, et nous pourrions réfléchir à le reprendre.

En outre, j’entends votre ambition numérique. Sachez qu’un certain nombre d’actions sont d’ores et déjà conduites en la matière par l’Institut français. J’ai notamment en tête le programme SafirLab, destiné aux jeunes entrepreneurs culturels du Maghreb et du Proche-Orient. Ces derniers se sont d’ailleurs réunis à Paris il y a une quinzaine de jours pour débattre du numérique.

L’Institut français lui-même a l’ambition de faire évoluer ses outils, et notamment son site internet, pour le rendre plus complet.

Bien sûr, l’ambition numérique est essentielle dans le monde que nous connaissons, et je vous remercie de la porter haut !

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