Monsieur le sénateur, vous êtes assurément disruptif ! En effet, votre proposition d’un « chèque éducation » correspond à une forme de révolution copernicienne…
Je ne porterai pas de jugement de valeur, mais, puisque vous avez rappelé que de nombreux enfants français sont scolarisés hors du réseau de l’AEFE, je voudrais souligner qu’il ne faut pas opposer les uns aux autres : très clairement, le secteur privé ou associatif a toute sa place en matière d’enseignement et d’éducation.
Face à la demande croissante d’enseignement en français et à l’impossibilité dans laquelle sont certains établissements de s’agrandir, il n’est pas choquant que l’on puisse compléter l’offre éducative grâce à d’autres acteurs.
Les uns et les autres accomplissent un travail remarquable, qu’il s’agisse du réseau AEFE ou de Mission Laïque française, ou même des acteurs privés qui émergent de plus en plus, parfois sur des formules pour lesquelles il existe une demande croissante, comme l’enseignement bilingue – français-anglais ou français-chinois, par exemple –, voire trilingue. Ce n’est pas dévaloriser le français que de permettre l’acquisition du plurilinguisme.
Dans un contexte où, nous le savons, un certain nombre de contraintes budgétaires ont pesé sur l’exécution de l’année 2017 en ce qui concerne l’AEFE, il n’est pas inutile que nous puissions marquer une pause et réfléchir au modèle pour l’avenir : comment faire en sorte d’assurer le mieux possible l’enseignement en français à l’étranger ?
De ce point de vue, toutes les contributions sont les bienvenues, étant entendu qu’on ne peut plus réfléchir continuellement de façon paramétrique – plus ou moins 2 % chaque année. Nous devons mener une réflexion plus large ! C’est un appel à contributions que je lance…