Monsieur le sénateur, vous avez raison : nos acquis ne sont pas éternels, et nous devons les conforter sans cesse en étant créatifs.
S’agissant des établissements à autonomie financière et de leur mise en conformité avec la LOLF, je crois que ce chantier devra être conduit en 2018. Regardons, là aussi, les conclusions du groupe de travail dans les toutes prochaines semaines. Ensuite, dans la mesure où la LOLF elle-même est le fruit d’une initiative parlementaire, je ne serais pas choqué que, si nous arrivons, Gouvernement et Parlement, à trouver une rédaction commune, la LOLF puisse être amendée pour permettre à nos établissements à autonomie financière de continuer, localement, à bénéficier de fonds qu’ils vont chercher de façon vertueuse.
Cette collaboration, nous devrons la mener dans le même esprit que celui qui a présidé à l’élaboration de la LOLF : un esprit totalement transpartisan, guidé par le seul intérêt général.
S’agissant du patrimoine en général, j’ai bien entendu votre propos. Jean-Yves Le Drian s’est dernièrement exprimé sur la question de manière très ferme : les joyaux que nous possédons contribuent sans conteste à notre influence.
Ainsi, notre ambassadeur au Canada m’expliquait que sa résidence, construite dans les années 1930 et qui possède un cachet certain, est fréquentée pour un certain nombre de conférences ou autres rencontres parce qu’elle est un lieu à part, un lieu qui a son charme. Gardons-nous de négliger cela !
Je crois, monsieur le sénateur, que nous pouvons nous rejoindre sur ceci : on ne peut pas mettre partout nos diplomates dans des open spaces… Ce que nous y perdrions en supplément d’âme n’est pas une affaire de romantisme, mais d’efficacité de notre action diplomatique !