Au cœur d’une semaine consacrée à l’action locale – je salue les élus locaux présents dans les tribunes pour assister à nos débats –, je vous remercie, madame la sénatrice, de soulever cette question importante.
En effet, les collectivités territoriales participent de plus en plus au budget de l’institut : pour 765 000 euros en 2016, 872 000 euros en 2017 et, d’après nos anticipations, 950 000 euros l’année prochaine. En face, l’institut doit pouvoir faire sa part du chemin, d’autant que l’argent utilisé de cette façon est le mieux employé, compte tenu de l’effet de levier dont vous avez parlé.
Je transmettrai au président de l’Institut français le souhait ardent du Sénat, et, plus largement, je pense, de l’ensemble de la représentation nationale, qu’une place particulière soit faite dans la répartition des crédits à ceux qui sont destinés à abonder les programmes conduits conjointement avec des collectivités territoriales françaises.
Aujourd’hui, une trentaine de collectivités territoriales environ ont conclu un partenariat de ce type avec l’Institut français, pour promouvoir à l’international des créateurs ou des opérateurs culturels implantés dans ces territoires ; je pense à quelques exemples dans l’Yonne, comme vous pensez sans doute à d’autres cas dans vos départements respectifs.
Ces dispositifs ont accompagné l’émergence de talents confirmés ; plus de 80 tournées par an ont ainsi été organisées. Plus généralement, ils ont permis l’accompagnement d’artistes ou de professionnels dans des rendez-vous prescripteurs ou des salons. Nous sommes persuadés qu’il convient de les renforcer.