Il est toujours risqué de s'avancer sur ce terrain, mais il nous semble qu'il est aujourd'hui hors de portée pour des équipes coordonnées d'agir dans trois ou quatre lieux en même temps.
Néanmoins, nous ne sommes pas à l'abri que de petits groupes isolés passent à l'acte, par exemple en faisant exploser une bombe à base de TATP quelque part. L'attentat déjoué dans le 16e arrondissement de Paris, qui aurait pu faire des victimes, était d'ailleurs le fait d'une équipe de taille réduite.
C'est la menace qui existe aujourd'hui. Les individus qui se radicalisent seuls, en très peu de temps, sont extrêmement difficiles à identifier, tout comme les personnes psychologiquement instables. J'avais été fortement critiqué lorsque j'en avais parlé, il y a trois ou quatre mois, mais cela existe. On doit aujourd'hui travailler avec des équipes de psychologues et de psychiatres sur les méthodes de « déradicalisation ».
Sur votre deuxième question, les violences sexuelles constituent le délit qui a le plus augmenté ces derniers temps. Notons que ces violences se déroulent très souvent dans un cadre intrafamilial. Face à cette problématique, des dispositifs mobilisant les travailleurs sociaux et les forces de l'ordre sont mis en place.
Je visiterai vendredi, à Libourne, une cellule de prévention consacrée à la problématique des infractions sexuelles, qui regroupe la sous-préfecture, la communauté de communes, les forces de gendarmerie et des équipes de travailleurs sociaux.
Vous affirmez que la DETR a subi des annulations de crédits. C'est un sport national qui remonte à plusieurs années. Le Président de la République a dit qu'il voulait pouvoir passer d'annulations de crédits généralement à hauteur de 8 % à des annulations autour de 3 %. L'annulation dont nous parlons représente 5 % des autorisations d'engagement. C'est peu par rapport à la hausse des crédits dont je parlais tout à l'heure.