La « commune nouvelle » apparaît dans notre paysage institutionnel comme une nouvelle forme d’organisation susceptible, pour les élus qui ont voulu s’en saisir, de répondre de façon plus efficiente aux besoins de leur population.
Ce débat nous amène à repenser la place de la commune dans la République. Je suis de ceux pour qui la commune doit rester l’entité de base de notre démocratie républicaine, et ce pour trois raisons au moins.
La première raison est liée à l’engagement de citoyens qui se mettent au service de l’intérêt général – c’est l’enjeu démocratique.
La deuxième raison tient au coût des services : organisés au niveau communal, ils sont bien moins onéreux qu’à l’échelle supracommunale – c’est l’enjeu financier.
La troisième raison tient particulièrement aux petites communes : il s’agit de la qualité de la relation des élus avec leurs administrés – c’est l’enjeu social.
La « commune nouvelle » ne doit pas amoindrir ou remettre en question ces trois enjeux, qui sont autant de principes à préserver, voire à développer. Elle doit même les rendre possibles, les conforter.
Alors que la plupart des élus locaux vivent très mal – et ils nous le disent ! – le déclassement de la commune et l’expression au plus haut niveau d’un dédain à l’égard de leur engagement bénévole – mais je devrais plutôt parler de « sacerdoce » –, …