Nous avons souhaité mettre en place le groupe de travail sur l’éolien au cours de la Conférence nationale des territoires. Cette question concerne en effet, au premier chef, les maires et les élus locaux de France, dont je crois savoir qu’un certain nombre d’entre eux est présent dans les tribunes du Sénat ; j’en profite pour les saluer.
L’idée est de lever certains obstacles, existant pour de bonnes ou de mauvaises raisons, au développement de l’éolien.
Tout d’abord, il convient de mener une réflexion sur le cadre réglementaire. Simplifier et adapter, ce n’est pas assouplir pour le plaisir. Le débat doit avoir lieu, car, on le voit bien, dans ce domaine, c’est souvent le juge administratif qui tranche les litiges. Or, dans un État qui fonctionne, il me paraîtrait préférable que les élus locaux et les représentants de l’État, notamment le corps préfectoral, gèrent ces questions plutôt que de les laisser entre les mains du juge.
Il convient ensuite, monsieur le sénateur, de traiter des retombées fiscales et du modèle économique de financement des énergies renouvelables. Là aussi, on doit pouvoir être moderne et mener une politique de libérer-protéger. L’intéressement, par exemple, ou la participation peuvent améliorer l’acceptabilité locale des projets.
Il est nécessaire, en outre, de mener une politique de protection des paysages et de la nature. La transition énergétique ne peut se faire à tout prix. Il s’agit plus ici de protéger que de libérer.
La question se pose, enfin, du repowering, c’est-à-dire du renouvellement des parcs existants.
Quant au point spécifique que vous avez évoqué, monsieur le sénateur, et relatif aux éoliennes offshore, les Normands veulent bien produire pour les Parisiens, même s’ils ont quelques difficultés en ce moment pour le faire. Je préfère néanmoins ne pas m’étendre sur le sujet.
Le groupe de travail en question associe les parlementaires – députés et sénateurs – les associations d’élus locaux, les représentants de la filière, mais aussi des ONG, le ministère de la culture, le ministère des armées. Bref, il travaille de manière transversale, avec des résultats que nous pourrons sûrement annoncer au début de l’année 2018.