Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, quelles que soient nos passions ou nos préférences pour les énergies de l’avenir, force est d’admettre que les énergies sont fortement consommatrices de capitaux, d’investissements. À ce titre, elles ont besoin de règles du jeu prévisibles et stables.
Le débat n’est pas simplement franco-français, vous le savez, il est naturellement mondial. Nous ne sommes jamais à l’abri d’un risque international, qui peut modifier singulièrement et fortement l’approvisionnement énergétique ; nous ne sommes pas à l’abri de l’apparition d’une nouvelle technologie ; nous ne sommes pas à l’abri de décisions politiques de pays étrangers, qui sont parfois nos partenaires. À cet égard, je veux évoquer le cas de l’Allemagne, qui a décidé, après l’accident survenu à Fukushima, de renoncer au nucléaire, et donc de relancer à la fois des énergies renouvelables aléatoires, comme l’éolien, et des énergies fossiles, à savoir le charbon et le lignite.
Ce développement, en particulier de l’éolien, aboutit à déstabiliser les prix de l’énergie électrique en Europe, puisque, vous le savez mieux que quiconque, monsieur le secrétaire d'État, l’électricité ne se stocke pas encore aujourd’hui dans des conditions acceptables.
Aussi, allez-vous prendre des initiatives franco-allemandes pour que les règles du jeu de l’investissement énergétique puissent être prévisibles et ne soient pas remises en cause par des décisions de nos partenaires qui sont, certes, compréhensibles, mais qui mériteraient d’être prises à la lumière de l'intérêt collectif européen et du centre de l’Europe?