Intervention de Philippe Pemezec

Réunion du 22 novembre 2017 à 14h30
Collectivités locales — Débat interactif

Photo de Philippe PemezecPhilippe Pemezec :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, une fois n’est pas coutume, je veux remercier le ministre de l’intérieur du soutien qu’il a apporté aux élus qui sont allés manifester l’autre jour contre les prières de rue. Merci et surtout, madame la ministre, tenez bon !

Hier, le Premier ministre a commencé son discours en disant : « Si j’étais encore maire, je serais inquiet. » Oui, la France est inquiète quand elle voit la façon dont le territoire est en train de se réorganiser autour des métropoles. Cela signifie que si, demain, vous n’habitez pas dans une ville desservie par une ligne de TGV, vous êtes condamné à disparaître à peu près sûrement !

La France est inquiète parce qu’elle voit aussi le découragement des élus, stigmatisés, montrés du doigt, voire quelquefois méprisés, et qui, pourtant, ont tant fait pour nos villes et nos villages.

Les lois de décentralisation avaient ravivé la démocratie, dont les communes étaient devenues le cœur battant. Que reste-t-il de l’esprit de cette décentralisation ? La présidence de M. Hollande a été une catastrophe pour les territoires et les élus. Alors que nous pensions démarrer ce mandat dans un climat de confiance, j’ai aujourd'hui l’impression de subir la double peine !

Cela a été dit par un certain nombre d’entre nous, les élus sont sous le choc et sont tous inquiets. Ils commencent à se réveiller et vont s’organiser parce qu’ils ont la légitimité populaire.

En vous écoutant, j’ai eu l’impression que nous assistons à une certaine recentralisation ou, en tout cas, à une remise sous tutelle.

Vous avez parlé du rôle des préfets. Pouvez-vous nous préciser quel sera demain leur rôle vis-à-vis des collectivités territoriales ? Pouvez-vous nous adresser – au cas où je me tromperais – quelques signes encourageants, de nature à redonner un peu de cœur et de passion à ces élus pour qu’ils gèrent de nouveau demain comme ils géraient hier, c'est-à-dire plutôt pas mal ?

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