Il n’en reste pas moins que nous devons bien sûr réagir et proposer un certain nombre de dispositions, non pas pour éliminer tel ou tel carburant, mais pour sortir du modèle des énergies fossiles en général.
À terme, la solution se situe au-delà des carburants, dans les énergies alternatives ; je pense, par exemple, à la voiture électrique, mais il y a bien d’autres pistes que je n’ai pas le temps de développer.
Dans ce cadre, il me paraît indispensable de définir une trajectoire, justement pour fixer un cap. Si l’on veut marquer l’engagement pour la transition énergétique, il faut bien annoncer quels sont nos objectifs sur plusieurs années, notamment en matière de coût du carbone. Toutefois, il est vrai – je souscris sur ce point aux propos de M. Dantec – qu’il faut le faire en lien avec les territoires. La Conférence nationale des territoires est le cadre adéquat pour poser les conditions dans lesquelles cet engagement peut être tenu, car il doit, à mon sens, être tenu.
J’entends parfois proposer ici ou là des augmentations de la TVA. Or, par définition, celles-ci portent aussi sur les carburants !
Une augmentation de deux points de la TVA pèse très lourdement sur le prix des carburants. De son côté, le Gouvernement propose un chèque énergie d’un montant de 600 millions d'euros pour les finances publiques ! Ce n’est pas rien, et c’est ce qui permet d’équilibrer la mesure.