Je ne suis pas non plus un chaud partisan des rapports. Néanmoins, cet amendement a au moins le mérite de s’inscrire dans la logique de nos propositions. Il s’agit d’accepter, dès 2018, que l’on examine, année après année, si la trajectoire est respectée.
Par ailleurs, monsieur le ministre, vous nous répétez à l’envi que ce budget est en faveur du pouvoir d’achat. Or nous avons repris quelques tableaux, que vous pouvez consulter dans notre rapport.
Prenons le cas d’un ménage qui habite dans un territoire rural, possède un véhicule et l’utilise beaucoup. En 2022, compte tenu de la trajectoire carbone indexée sur vos propositions, l’augmentation prévue de ses dépenses est de plus de 500 euros ! Vous évoquez le chèque énergie, mais vous évaluez celui-ci en moyenne, aujourd’hui, à 200 euros. Vous voyez donc que le compte n’y est pas.
Je m’excuse de vous voir presque désolé, monsieur le ministre, de tous les raccourcis que je fais. Toutefois, ce sont des réalités, et ces chiffres nous sont fournis par les services mêmes de votre ministère ! De deux choses l’une : soit vous renvoyez ces experts, parce qu’ils sont incompétents, soit vous écoutez ce que vous disent les représentants de la Nation, ici au Sénat, parce que, tout comme d’autres, ils ont des compétences, des yeux et des oreilles. Je n’ai d’ailleurs pas l’impression que M. Dantec soit un affreux libéral !