Intervention de François Bonhomme

Réunion du 23 novembre 2017 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation des territoires ruraux

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

Or il se trouve que, depuis quelques années, l’État a particulièrement délaissé les habitants des territoires ruraux, qui ont le sentiment de ne plus exister, de ne plus être considérés par lui. Les manifestations de cet abandon sont multiples : fermetures régulières de services publics, recul de notre industrie, particulièrement dans les zones déjà fragilisées, disparition de commerces dans les centres-villes des petites communes, déserts médicaux et offre médicale qui reflue, et difficultés persistantes pour accéder au réseau numérique.

Pourtant, les Français qui habitent dans ces territoires attendent de l’État de pouvoir bénéficier de ces services essentiels à la vie sociale et à la vie tout court. Il n’y a pas que les centres métropolitains ; je crois même que la ruralité est un acteur essentiel et qu’elle dispose d’un potentiel largement oublié dans la stratégie de l’État et dans ses politiques publiques.

Je le sais, vous n’ignorez pas que les élus locaux de ces territoires se découragent et que même, parfois, ils désespèrent, alors qu’ils sont souvent le seul et le dernier interlocuteur public. Ils attendent une véritable politique d’aménagement du territoire qui ne fasse pas le choix du « tout-métropolitain ».

Ne pensez-vous donc pas qu’il est temps de répondre aux appels que nous lancent ces maires ruraux, qu’il est temps d’ajouter, au plan Banlieue, un plan Ruralité, qu’il est temps de rééquilibrer les politiques publiques entre grandes agglomérations et communes rurales ?

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