Rémy Pointereau a exprimé l'essentiel sur le sujet relatif aux normes et à l'inflation normative. On vient d'ailleurs de saluer l'important travail déjà mené. On sait la complexité de l'articulation - tu viens de le dire - avec l'Assemblée nationale, même si c'est aujourd'hui quelque chose de particulièrement important. Beaucoup de prises de parole, ce matin, montrent que la contrainte normative est une préoccupation absolue des élus et qu'il nous faudra tout mettre en oeuvre pour avoir le maximum de résonnance dans ce domaine, ce qui m'amène à la partie plus opérationnelle. L'idée est bien évidemment de reprendre à la base, tant sur le fond que sur la forme, le travail qui a été réalisé par Rémy pour que l'on puisse constituer un groupe de travail qui rassemble celles et ceux d'entre nous qui sont intéressés par cette question, et de le faire dans le même état d'esprit et le même cadre de travail. Ce groupe de travail sera mis en place dans les tous prochains jours, et celles et ceux qui sont intéressés par ce sujet, à la fois très transversal et ô combien important, peuvent candidater.
Je dirai également un mot sur la question des ruralités, de l'hyper ruralité. Je reprendrai ce que disait notre collègue tout à l'heure, mais il est vrai que, là aussi, beaucoup de choses évoluent, notamment sur le plan institutionnel. Aussi est-il important que notre Délégation, même si la commission des lois travaille beaucoup sur la question de la revitalisation de la commune, puisse faire ce travail. On observe effectivement qu'il n'y a pas une ruralité mais plusieurs modèles de ruralité, comme nous l'évoquions en aparté avec Jean-François Husson. On sent bien que l'hyper ruralité ne tient aujourd'hui qu'à quelques fils, notamment à l'investissement public et aux services publics qui existent encore sur ces territoires. Il y a là un vrai travail de fond. Il faut bien prendre en compte ces spécificités, notamment dans la façon que l'on aura par la suite de légiférer. Le pendant de tout cela, selon moi, c'est qu'il ne faut pas qu'on oublie le propre de la Délégation, à savoir ce travail équilibré entre territoires ruraux et urbains. Je vais enfin reprendre ce que disait notre collègue s'agissant de la politique de la ville, surtout de ce sujet imminent qu'est le Grand Paris, sur lequel nous ne disposons pas forcément de l'information nécessaire. Or nous devons avoir une vision un peu plus éclairée de ce sujet qui a une résonnance sur le territoire national. Cela constitue un véritable sujet sur lequel il me paraît difficile que notre Délégation fasse l'impasse.