Toutefois, ce débat est utile. Et s’il ne venait pas en séance publique, il n’aurait pas lieu.
Dans cette affaire de carburant, il faut distinguer trois problèmes, qui n’ont rien à voir : avant d’être un carburant, le diesel est un moteur, inventé par Rudolf Diesel, dont les singularités lui permettent de tirer un meilleur parti du carburant utilisé, qu’il soit fossile ou végétal.
La France a fait le choix du diesel, non pour ennuyer les petits oiseaux, mais parce qu’à une époque où nous étions – nous le sommes d’ailleurs toujours – lourdement déficitaires sur la balance des combustibles, le diesel permettait de consommer moins pour un même nombre de kilomètres. Il offrait donc un service supérieur.
La préoccupation environnementale apparue, il a été proposé de remplacer le carburant d’origine fossile alimentant le moteur diesel par un carburant d’origine végétale. C’est l’objet de l’ensemble des amendements que nous examinons.
Ces questions relèvent effectivement de la technique de la commission des finances. Si nous avions reçu plus tôt l’amendement du Gouvernement, nous aurions pu engager ce travail en amont.
Se greffe un troisième problème, celui de savoir ce que nous entendons par « végétal ». Le carburant d’origine végétale procédant de l’huile de palme soulève des préoccupations légitimes sur le plan tant de la balance des paiements que de l’environnement. En effet, les végétaux européens sont produits dans des conditions connues et acceptées ; l’huile issue de la palme est produite dans des conditions pour le moins incertaines.
Ayant bien en tête ces trois questions, sauvons le moteur diesel. Si l’on cherche du carburant qui respecte l’environnement, prenons-le là où l’on sait comment il est produit.
C’est la raison pour laquelle je soutiens ces amendements identiques.