Ce débat, dont on n’avait pas imaginé la dimension ni l’issue, nous permet de discuter du sujet, certes quelque peu complexe et technique, des biocarburants.
Je souscris à la proposition de Sophie Primas et Didier Guillaume de remettre les choses à plat, même s’il eût été plus rationnel que tout cela se fît en commission.
Au-delà de ce qu’a dit fort justement Gérard Longuet, nous parlons de carburants renouvelables. Il s’agit non pas seulement d’une discussion dans l’air du temps, mais aussi d’une discussion qui s’inscrit dans le droit fil des recommandations de la directive n° 2009/28.de l’Union européenne.
La visibilité de la filière naissante des oléoprotéagineux, apparue voilà une dizaine d’années après un investissement de plus d’un milliard d’euros de la profession agricole, se renforce de plus en plus. Cette filière présente trois facettes assez extraordinaires : production de carburant, production de protéines végétales – ce qui améliore notre balance commerciale –, enfin, on ne le sait pas encore suffisamment, production de glycérol. Nous sommes donc à la veille de soulever un nouveau pan en matière de chimie verte.
Mon amendement n° I-478 était beaucoup plus précis que celui du Gouvernement, qui laisse la porte entrouverte à l’incorporation de l’huile de palme, même si le ministre nous dit que non. Une grande confiance n’exclut pas une petite méfiance, raison pour laquelle je voterai ces amendements identiques… Mais il faudra mettre à plat l’ensemble de la filière des biocarburants.