Il est parfois quelque peu difficile de suivre la logique de nos séances, puisque nous passons de l’agriculture et du plan Loup au crédit d’impôt recherche…
Le CIR représente un enjeu de 6 milliards d’euros. S’agit-il d’une mesure utile ? C’est un débat que nous avons eu de nombreuses fois en séance.
Notre collègue a cité l’exemple d’Airbus. Or il y a deux ans, certains collègues s’en souviennent peut-être, la commission des finances s’était rendue à Toulouse, où elle avait rencontré un certain nombre de sous-traitants d’Airbus, de premier et de second rang, qui bénéficiaient du CIR. Il ressortait qu’un certain nombre d’entreprises sous-traitantes d’Airbus, notamment allemandes, étaient présentes en France, pour bénéficier du dispositif du crédit d’impôt recherche.
Le CIR est donc selon moi l’un des rares régimes fiscaux avec lequel la France se distingue réellement par un avantage compétitif extrêmement important. Bien évidemment, cela a un coût élevé. Le dispositif n’est pas non plus parfait : il y a sans doute, comme partout, des abus, malgré l’expertise. Il y a sans doute également parfois des effets d’aubaine.
Néanmoins, sans le CIR, nous aurions encore moins de recherche privée en France. Nous savons aujourd’hui, au vu des chiffres du commerce extérieur, que la France doit lutter non seulement sur les coûts de production avec les autres pays, mais également sur les avancées technologiques, sur la montée en puissance et en gamme. D’où l’importance de la recherche dans les entreprises.
La commission est donc évidemment défavorable à cet amendement.