Monsieur le ministre, je souhaite tout d'abord saluer l'effort du Gouvernement et votre objectif d'être particulièrement réactif en cas de crise sanitaire, économique ou climatique.
Vous le savez, mon département de l'Hérault a été touché par des épisodes climatiques successifs : grêle, gel, sécheresse ont, depuis deux ans, impacté durablement la vitalité économique des exploitations.
Les conséquences sont terribles : 80 millions de chiffre d'affaires en moins dans le secteur viticole en 2017 à cause du gel et de la sécheresse, 850 exploitations en grandes difficultés, un salaire moyen qui tombe à 12 500 euros nets par an.
Avec ces cas concrets, qu'on retrouve d'ailleurs dans beaucoup d'endroits en France, on mesure mieux l'importance de votre proposition de créer une réserve de crise à hauteur de 300 millions d'euros.
Dans le contexte de dérèglement climatique et de multiplication de ces événements exceptionnels, comment pérenniser et renforcer cette réserve de crise ? Quels investissements réaliser dans la recherche et l'innovation afin d'adapter nos cultures aux dérèglements climatiques ? Enfin, dans le cadre des plans de financement, peut-on envisager la prise en charge des cotisations sociales en période de crise, avec un mécanisme pérenne, par exemple en cas de chute du chiffre d'affaires ?