Intervention de Joël Bigot

Réunion du 1er décembre 2017 à 15h00
Loi de finances pour 2018 — Article 54

Photo de Joël BigotJoël Bigot :

Je souhaiterais attirer votre attention sur un sujet qui m’est cher et qui n’a pas beaucoup été abordé. Au-delà de la fragilisation des missions des agences de l’eau, les nouvelles ponctions prévues pourraient déstabiliser les actions de coopération internationale qu’elles mènent avec succès.

Depuis la loi Oudin-Santini de 2005, les agences de l’eau réalisent, en étroite collaboration avec les collectivités territoriales, des programmes de développement sanitaire indispensables pour les pays émergents dans les domaines de l’accès à l’eau potable et de l’assainissement, et donc de la santé.

En tant que vice-président en charge de la coopération décentralisée à l’agglomération d’Angers, poste que je n’occupe plus, j’ai pu bénéficier de l’expertise essentielle des agences de l’eau en vue de la création de puits permettant l’accès à l’eau potable dans la région de Bamako au Mali.

Selon le dernier rapport d’activité des agences de l’eau paru en septembre 2017, la participation à ces programmes de coopération s’élevait à 15 millions d’euros en 2016.

Alors que le Président de la République vient d’assister à un sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, il semblerait judicieux de ne pas interrompre les programmes de coopération qui fonctionnent particulièrement bien en Afrique de l’Ouest et pour lesquels les besoins sont immenses.

Je tenais à rappeler ces missions méconnues des agences de l’eau pour alimenter le débat qui va avoir lieu sur cet article.

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