Effectivement, madame la ministre, vos précisions étaient fort utiles. Comme Ronan Dantec, je pense qu’il est bon de rappeler que nos collègues de l’Assemblée nationale ont bien travaillé en rectifiant ce signal extrêmement négatif.
Si j’ai souhaité m’exprimer à l’appui de l’amendement n° II-278 rectifié, c’est pour ne pas laisser passer l’expression « effet d’aubaine ». Il ne s’agit pas seulement, même si c’est positif, de soutenir la filière. Il s’agit aussi, et vous le savez bien, d’induire de nouveaux modes de développement et de comportement.
Aujourd’hui, un VAE coûte cher pour beaucoup, ce qui constitue un frein très important pour passer à ce type de véhicule qui permet d’effectuer – je le dis à nos collègues qui n’ont jamais essayé – des distances très longues et, du coup, de se déplacer de manière totalement différente dans des zones urbanisées ou rurales.
Il ne faudrait pas, en revanche, faire porter sur les collectivités locales l’effort que l’État semble vouloir faire dans le sens du développement de ce type de déplacement. De fait, c’est un peu ce qui se passe, c’est-à-dire que l’on demande aux collectivités de faire ce que l’État voudrait « moins » faire.
Enfin, il faut aussi rappeler que les modalités de calcul des aides ne permettaient pas, en tout cas pas partout, et notamment à Paris, ville que je connais bien, de cumuler. Ne laissons pas dire que la puissance publique offrait quasiment un vélo électrique à chaque personne, ce qui est évidemment faux.
Je le répète, il est très important de poursuivre l’effort. Nos collègues de l’Assemblée nationale ont franchi une première étape ; nous devons franchir cette deuxième étape en augmentant les crédits, donc en votant l’amendement présenté par ma collègue en ce sens.