Intervention de Fabienne Keller

Réunion du 1er décembre 2017 à 15h00
Loi de finances pour 2018 — État d

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

C’est une sénatrice cycliste qui s’exprime. Je circule à vélo à Strasbourg ; c’est pratique, parce que le terrain est plat. Le vélo électrique est très commode dans les villes, nombreuses, où le terrain est en pente, ou pour les personnes qui ont des distances relativement importantes à parcourir, c’est-à-dire 3 ou 4 kilomètres : ce n’est pas évident pour aller au travail ou sur son lieu d’étude.

En matière de transports publics, c’est un levier de rabattement vers des modes de transport plus lourds, et cela permet d’étendre la zone de pertinence de systèmes de transport plus coûteux.

Pour ma part, je plaide pour que l’on continue à aider un peu le financement des vélos électriques. Je n’ai pas tous les prix de VAE en tête, mais il faut mettre beaucoup d’argent en plus des 200 euros. On est en deçà des 20 %, puisqu’un VAE coûte, me semble-t-il, entre 1 500 euros et 2 000 euros.

Se pose aussi le problème du gardiennage. Les vélos de cette valeur présentent un risque de vol accru, donc les collectivités doivent être partenaires dans le développement de ce type de transport, en proposant un bon système de stockage, par exemple dans les gares. Il n’y aura pas de rabattement si l’on n’est pas sûr de retrouver son vélo au retour de son train.

Je le répète, je plaide pour le maintien de cette aide, peut-être avec un recalibrage pour éviter les effets d’aubaine. On est au début d’un changement de pratique, comme on en a connu pour le vélo classique. Le vélo électrique s’inscrit dans le paysage, donc je pense que c’est bien d’envoyer un signal en maintenant cette aide. Elle n’est pas très orthodoxe financièrement, mais elle va dans le sens d’un effet de levier pour une meilleure efficacité de l’ensemble de la chaîne de transport.

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