Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, 718 millions d’euros pour le programme 185 « Diplomatie culturelle et d’influence » : c’est un budget enfin stable. On est tenté de vous dire, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État : c’est bien ! Mais, avec André Vallini, nous avons plusieurs réserves.
La première, très importante, porte sur l’AEFE, fleuron de notre diplomatie d’influence. Les orateurs précédents en ont parlé.
C’est un point très négatif : faire de l’AEFE un outil de régulation budgétaire – il faut peut-être en chercher les responsables du côté de Bercy – n’est pas acceptable. Une diminution de 33 millions d’euros des sommes qui lui sont allouées par rapport à 2017 : c’est trop lourd.
Cela pose des problèmes un peu partout. Dans différents pays, nous avons assisté à des grèves de professeurs, que les parents d’élèves, surtout étrangers, ne comprennent pas. Ces derniers sont un peu, je dois le dire, perturbés par ce qui se passe.
Puiser dans les réserves des établissements, c’est ponctionner des familles françaises, mais aussi étrangères, avec le risque qu’elles fassent à l’avenir d’autres choix que celui de notre système d’enseignement si elles n’en sont pas sûres. Or sans ce financement par les familles étrangères, l’AEFE ne peut fonctionner, tout le monde le sait.
Il faut donc absolument trouver des solutions de lissage dans le temps des conséquences de l’annulation de ces crédits.
Mais ce n’est pas suffisant : il est très urgent d’engager une réflexion de fond sur l’avenir de l’AEFE, son développement et son financement, afin de préserver un modèle aujourd’hui en grand danger.