Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, messieurs les présidents de commission, mesdames, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, le projet de budget de la mission « Action extérieure de l’État » est, selon nous, à la fois réaliste et ambitieux.
Il est réaliste, car il prend en considération les nécessaires ajustements budgétaires dans certains secteurs. Il est ambitieux, puisqu’il prévoit une hausse globale des crédits alloués à la mission par rapport à la loi de finances initiale pour 2017.
Comme nous pouvons le constater, ce projet de budget maintient l’effort financier engagé l’an dernier en faveur de la protection de nos communautés et de nos intérêts à l’étranger, ainsi que de la consolidation des moyens de lutte antiterroriste. Ainsi sera intelligemment maintenu, en 2018, le plan dédié à cet effet, avec une enveloppe de crédits supplémentaires de 52 millions d’euros et 67 équivalents temps plein affectés à la sécurité.
Concernant la protection des communautés françaises à l’étranger, il apparaît fondamental de rappeler que l’augmentation des budgets alloués à la sécurisation de nos emprises, en particulier les dépenses de gardiennage et de travaux, est pérennisée : 22, 16 millions d’euros pour la sécurité des ambassades, consulats et instituts français ; 14, 7 millions d’euros pour les établissements d’enseignement à l’étranger ; 1 million d’euros pour les Alliances françaises.
Pour ce qui concerne la protection des communautés françaises à l’étranger, est maintenue l’augmentation des enveloppes pour les biens de première nécessité et médicaments ainsi que les dépenses de crise, notamment celles de fonctionnement de la cellule interministérielle d’aide aux victimes, la CIAV, tout comme les subventions aux associations aidant les victimes. Nous ne pouvons que nous en réjouir !
Enfin, s’agissant de la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste, le renforcement des crédits d’intervention de la Direction de la coopération de sécurité et de défense, la DCSD, se poursuivra en 2018 : 2 millions d’euros viennent compléter les 9, 5 millions d’euros d’augmentation de 2017, et les vingt-cinq postes de coopérant créés en 2017 sont pérennisés, afin de renforcer nos capacités d’appui en Afrique et au Moyen-Orient dans le cadre du plan d’action gouvernemental contre la radicalisation et le terrorisme, le PART.
Autre point important, la stabilité de la ligne des contributions aux budgets des opérations de maintien de la paix en 2018 est le résultat d’une négociation difficile et d’un important effort de rationalisation réalisé durant le mois de juin afin de réduire la proposition budgétaire initiale du secrétariat de l’ONU.
Les contributions européennes connaissent, quant à elles, une légère augmentation par rapport à la loi de finances initiale pour 2017, du fait d’une hausse du budget du Conseil de l’Europe résultant de plusieurs accords partiels.
En outre, un programme dédié a été créé pour l’organisation du prochain sommet du G7, présidé par la France, qui se tiendra en 2019. Une enveloppe de 36 millions d’euros est prévue à cet effet. Dès 2018, un certain nombre de dépenses devront être réalisées afin de préparer cet événement : réunions des « sherpas » et autres groupes de travail, premières dépenses de location du futur site et aménagements, tenue de réunions des ministres des affaires étrangères et des finances, frais de fonctionnement du secrétariat général et dépenses de communication.
Par ailleurs, l’enveloppe de crédits du protocole augmente de 2, 4 millions d’euros, pour couvrir les frais induits par la tenue des sommets de la francophonie en Arménie et France-Océanie à Papeete.
Mes chers collègues, le groupe La République En Marche ne peut qu’accueillir avec bienveillance le fait que le projet de budget de la mission « Action extérieure de l’État » prévoie des crédits importants pour assurer le rayonnement de notre pays à l’international.
Enfin, nous prenons acte de la mise en place d’une enveloppe de 110 millions d’euros destinée à financer les bourses scolaires pour 2018. La prévision des besoins en matière de bourses scolaires est fondée sur une croissance des frais de scolarité qui a davantage été maîtrisée au cours des deux dernières années. Sur la base de l’ensemble de ces facteurs et compte tenu de la présence, dans les comptes de l’AEFE, de crédits restés disponibles au titre des années antérieures, une enveloppe stable permettra au ministère de l’Europe et des affaires étrangères de couvrir les besoins en matière de bourses scolaires.
Vous l’aurez compris, ce budget stabilisé, en légère hausse, est bienvenu. Il marque la volonté du ministère de l’Europe et des affaires étrangères de mener à bien l’action de notre pays en dehors de ses frontières. C’est la raison pour laquelle le groupe La République En Marche votera sans réserve en faveur de l’adoption des crédits de cette mission.