Monsieur Vaugrenard, le Gouvernement a parfaitement conscience des difficultés que peuvent rencontrer les retraités pour accéder à une complémentaire santé abordable.
L’aide au financement de la complémentaire santé permet de tenir compte de l’augmentation des primes avec l’âge. Elle est en effet nettement plus élevée pour les personnes âgées de plus de 60 ans : son montant s’élève pour elles à 550 euros, contre 350 euros pour les personnes âgées de 50 à 59 ans.
Pour les anciens salariés du secteur privé, le décret du 21 mars 2017 renforce les garanties. Ce texte a ainsi permis de lisser les trois premières années postérieures à la fin de l’emploi dans l’entreprise, ainsi que l’augmentation tarifaire subie par les assurés lors de leur départ à la retraite.
Pour les retraités de la fonction publique, les dispositifs de référencement, de conventionnement ou de labellisation tiennent compte de critères de solidarité envers les plus âgés, notamment des transferts entre générations, ce qui permet d’assurer une véritable mutualisation.
Au-delà de ces dispositions, le Gouvernement porte une attention particulière aux personnes âgées les plus modestes. Ainsi, le projet de loi de finances pour 2018 prévoit une revalorisation exceptionnelle de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, l’ASPA : pour une personne seule, cette allocation s’élèvera à 903 euros, soit 100 euros supplémentaires, et ce dès janvier 2020.
En outre, pour préserver l’accès des plus modestes à une complémentaire santé, j’ai souhaité prévoir un abattement sur les montants de l’ASPA et de l’allocation aux adultes handicapés, l’AAH, pris en compte pour évaluer les revenus pour l’accès à la couverture universelle maladie complémentaire, la CMU-C, et à l’aide au paiement d’une complémentaire santé, l’ACS. Cette disposition permettra à plus de 50 000 personnes aux revenus très modestes de continuer à bénéficier de la CMU-C et de l’ACS.
Enfin, monsieur le sénateur, le Gouvernement travaille actuellement à la mise en place d’un reste à charge nul pour l’optique, l’audioprothèse et les soins dentaires. Bien entendu, les personnes âgées seront couvertes quel que soit leur âge : c’est ainsi que l’on garantira l’accès de tous à des soins de qualité. Ces évolutions offriront notamment aux personnes âgées un meilleur accès aux soins sans reste à charge.